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Exposition L'Etoffe de la modernité 2012 à Paris - Mode / Foxoo
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Source : #23693 Publié le 24/05/12 | Vues : 354

Exposition L'Etoffe de la modernité 2012 à Paris

Evènement passé.

Du 19 juin au 30 septembre 2012 à Paris (75).

DE CHARLES BIANCHINI A YVES SAINT-LAURENT, DE FERNAND LEGER A ANDRE MASSON, DE MARC CHAGALL A CARZOU, LES PLUS GRANDS ARTISTES DU XXE SIÈCLE ONT DESSINE LES COSTUMES DES CHANTEURS ET DES DANSEURS DE L'OPERA DE PARIS. CELUI-CI ET LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE RETRACENT EN UNE EXPOSITION AU PALAIS GARNIER L'ODYSSEE DU COSTUME DE SCÈNE A L'EPREUVE DE LA MODERNITE.

La passion pour le costume de théâtre ne date pas d'aujourd'hui.Bien au contraire, elle est déjà une fureur pendant tout le XIXe siècle. En 1878, l'Exposition universelle avait consacré quelques-uns de ses espaces au costume. Et, en 1880, le critique musical Adolphe Jullien en fait l'historique dans un important ouvrage. A cette époque encore, les ateliers (costumes et décors) de l'Opéra de Paris sont célèbres dans toute l'Europe et les nouvelles productions déploient un faste qu'aucune autre scène ne peut concurrencer. Les grands ouvrages de Gounod, Wagner, Verdi, Massenet et Saint-Saëns sont l'occasion pour les artisans de l'Opéra de montrer un incomparable savoir-faire. Tout au long du XXe siècle et de ses révolutions esthétiques, les ateliers vont s'adapter aux nouvelles modes, aux nouvelles méthodes, aux nouvelles technologies. Sans doute, l'un des grands changements, pendant le directorat de Jacques Rouché(1914-1945), sera l'arrivée des peintres dans les ateliers.

Après Léon Bakst, ce sont Fernand Léger, Giorgio De Chirico ou Paul Colin qui projettent leur univers esthétique sur le costume. Il ne s'agit plus alors seulement de mettre en valeur le chanteur ou le danseur en l'habillant richement mais que son costume s'insère dans une vision scénographique globale : souvent, le costumier est aussi le décorateur du spectacle. Après-guerre, ce sera le tour de l'Ecole de Paris de proposer un nouveau regard, avec Jean Carzou, Roger Chapelain-Midy, Georges Wakhevitch et Jean-Denis Malclès. C'est toutefois à l'italienne Lila De Nobili que la direction de l'Opéra de Paris commande les décors et costumes de la première à l'Opéra de Carmen, en 1959.

Certaines de ses maquettes forment d'admirables tableaux qui montrent son sens incomparable de l'intégration du costume dans la scénographie. Sa collaboration avec le metteur en scène Raymond Rouleau préfigure les spectacles d'aujourd'hui, animés par des équipes soudées de costumiers, de décorateurs et de metteurs en scène travaillant régulièrement ensemble. A partir des années 1960, ce sont les stylistes qui viendront s'ajouter aux peintres. Ainsi Roland Petit demandera-t-il à Yves Saint Laurent de dessiner les costumes de Notre-Dame de Paris et Robert Wilson confiera ceux de La Flûte enchantée à Kenzo. Quant à Christian Lacroix, il a fait du costume de scène une part essentielle de son travail et, grâce à la virtuosité des ateliers, l'a hissé jusqu'au niveau de la haute-couture. D'un bout à l'autre de cette histoire, les ateliers de l'Opéra de Paris, aujourd'hui dirigés par Christine Neumeister, relèvent tous les défis lancés par les créateurs.

Cette exposition sera divisée en deux grands volets : une rétrospective de cette histoire dans les espaces d'exposition de la Bibliothèque-musée de l'Opéra et un hommage aux ateliers dans les espaces publics du Palais Garnier.

Paris, 75


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